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Puiser notre inspiration dans les mécanismes de la Nature

Où placer les limites ?

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Vers le salut ou l’extermination ?

Le biomimétisme est une source incontestable d’avancées techniques ; il amène de nouvelles perspectives salvatrices pour l’Homme. Ainsi la qualité de la protection et du soin est accrue (ex : des gilets pare-balles plus résistants et des bras robotiques permettant plus de précision lors des chirurgies). Toutefois, comme dans tous les domaines d’évolution ou de « progrès » technique, la limite entre le soin, la défense et l’attaque est difficilement perceptible. Ainsi, à l’image des évolutions techniques relatives aux guerres mondiales, en voulant progresser dans le domaine médicale, on fait progresser les techniques de destruction. On utilise le biomimétisme pour la sécurité et la prévention (drones déguisés de surveillance civile) ou encore pour l’anticipation et la défense (sous-marin militaire indétectable) mais ces évolutions nous mènent directement vers des guerres plus dévastatrices et des sociétés plus contrôlées. On s’éloigne en même temps de l’essentiel en robotisant et en artificialisant tout ; l’humain est moins mis à contribution, il ne retient plus le savoir de ses anciens et il risque de ne plus savoir réagir seul face à des problèmes du quotidien. Alors, si le biomimétisme permet de réduire notre empreinte sur l’environnement et et de résoudre des énigmes médicales, il est également vecteur d’aspects très négatifs. C'est à dire que la surveillance et la puissance de destruction peuvent être utilisées autant pour protéger, que pour attaquer ou contrôler les citoyens en supprimant leurs libertés. Ces problèmes n'étant tout de même pas spécifiques au biomimétisme mais au progrès en général.

 

 

 Analyse critique d’une image

biomim

 

Le biomimétisme est également considéré comme un outil du productivisme. L’image ci-dessous est extraite du journal Reporterre, le quotidien de l’écologie. Elle illustre l’article de Gauthier Chapelle et Pablo Servigne, intitulé « Le biomimétisme ne doit pas servir au productivisme » qui est paru en 2017. L’article dénonce l’utilisation du processus, détourné de son but initial : aller vers un monde plus durable.

On voit sur le dessin, des couleurs pastelles assez uniformes, ce qui donne un aspect morne à la situation. Les tons sont orangés, l' orange étant un mélange de jaune (couleur de la tromperie, fourberie) et de rouge (couleur du danger).

La caricature est en 2 reliefs. Deux personnages avec un statut socio-professionnel élevé, apparaissent au premier plan. Celui de gauche représente l’état et le pouvoir. Il se tient droit pour représenter la loi très stricte et il est gros ce qui lui donne un effet d’oppresseur ; il est vêtu d’un uniforme militaire et décoré de médailles. Celui de droite représente les grandes industries. Il a l’index pointé en l’air et le visage sérieux, on voit qu’il tente de convaincre l’acheteur potentiel qui se tient face à lui. Il est vêtu d’une cravate et d’une mallette, mais surtout, il porte un chapeau en forme de fleur. Cet accoutrement représente la couverture utilisée par le productivisme pour faire passer un produit au nom du biomimétisme. Le produit en question est un drone « passe-partout » destiné à surveiller la population ; les pigeons-drones étant déjà utilisés en Chine.

En arrière plan on ne voit que des formes géométriques, la ville est déshumanisée. Les building sont de biais, représentant ainsi la situation fragile (remise en cause d’un régime autoritaire) de la seconde plus grande puissance mondiale.

La caricature dénonce ainsi le biomimétisme utilisé pour la suppression des besoins physiologiques de l’Homme, sa liberté civile.

 

 

Biomimétisme OUI ou NON ?

Si vous avez déjà entendu parler d’un projet dans le biomimétisme, demandez-vous tout de même si le terme n’est pas utilisé à tort. Le biomimétisme revient à synthétiser ou recopier une propriété, une aptitude ou un procédé issue du vivant. L’objectif étant de produire un bien dans une démarche durable et éthique ; et l’enjeu étant la préservation des ressources naturelles. Si le biomimétisme est dévié de son objectif pour participer à la simple évolution industrielle, on ne peut en revanche pas nommer comme « biomimétisme » un projet qui utilise la matière vivante issue d’élevage, pour créer un bien biodégradable. Par exemple, l’ hémoglobine du ver marin, qui est utilisé (entre autres) comme pansement cicatrisant n’est pas un procédé biomimétique.

Le biomimétisme n'utilise pas la Nature directement, il la copie !

 

 

Boycotter ce champ d'évolution aura-il pour effet d’enrayer la dynamique du progrès ?

S’il est établi que le biomimétisme est un outil de taille dans le développement durable et que la préservation de l’environnement est indispensable, le progrès dans un modèle de production intense sans prise en compte de la dimension sociale, fait en revanche toujours débat. En effet, peut-on se permettre faire prendre le risque à la société s'enfoncer dans le productivisme, pour croire en l’avenir ? C’est une question que l’on n’a de cesse de se poser et dont la réponse dépend des intentions humaines. Une fois le progrès technique pris dans l’engrenage, on ne peut ni lui faire faire machine arrière, ni le mettre en suspend. Il faut alors avancer en réfléchissant sur le long terme. Tout nouvel apport que ce soit en terme de donnée, de bien ou de service, ne peut se résoudre à une seule utilisation. Le résultat dépend toujours de l’intention de l’homme et il en est de même dans tous les procédés. Si l’un crée un vaccin et que l’autre reprend ce vaccin pour en faire une arme bactériologique massive, l’intention du premier n’en était pas moins bonne. On ne peut réellement anticiper l’ingéniosité de l’homme quand il est question de destruction. L’ aspect néfaste du progrès existait déjà avant le biomimétisme et il perdurera très certainement si l’on abandonne ce procédé. En revanche, a-t-on beaucoup d’alternatives au biomimétisme pour assurer la pérennisation de la Terre à travers nos modes de production ?

 

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Puiser notre inspiration dans les mécanismes de la Nature
  • Le biomimétisme consiste à s'inspirer ou copier les processus de la nature sans lui nuire. Il accueille l'innovation et la création technique dans une démarche de développement durable et éthique. Venez vous renseigner si vous êtes curieux...
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